Gagnoa, le 10 Novembre 2018

Après l’inauguration du siège, le président du GG a animé une brève conférence de presse  dans les locaux du mouvement qu’il dirige. Ci-dessous les échanges entre le Président Diaby Lanciné et les journalistes.

Monsieur le président vous venez de procéder à l’installation du coordinateur départemental du mouvement GG ici à Gagnoa et vous venez également d’inaugurer le siège. En tant que premier responsable du mouvement GG, pourquoi le choix de Gagnoa pour l’installation de la première coordination ?

Gagnoa a une histoire dans la politique ivoirienne. Gagnoa est le creuset du dialogue politique. A  Gagnoa, nous avons des figures politiques bien connues et il y a aussi le stade Biaka Boda qui reste un lieu mythique en Côte d’Ivoire. A Gagnoa, c’est le brassage ethnique et culturel. Gagnoa vient d’élire un maire qui est jeune qui porte un nom à consonance nordique et qui est né d’une mère Akan. Gagnoa, est un lieu où la jeunesse s’exprime et vous avez vu la mobilisation extraordinaire de cette jeunesse aujourd’hui au stade Biaka Boda. Gagnoa reste un symbole de la lutte politique. Le président de la République avait gagné la ville de Gagnoa, même à l’opposition. Au pouvoir, il vient encore de gagner Gagnoa. Le maire de Gagnoa est jeune, il mobilise et il adhère aux idéaux de GG. Avant son élection, nous étions en contact avec lui. Après sa victoire, nous sommes toujours restés en contact dans le cadre du GG. Aujourd’hui, Dieu a voulu que ce soit lui qui préside aux destinées de la commune de Gagnoa. Pour ne pas lui créer des problèmes et donner l’impression de fabriquer un autre leader après son installation à la tête de la commune, il était question qu’il fasse librement le choix d’assumer la responsabilité de la coordination ou de désigner quelqu’un d’autre. Il a décidé d’en assumer la responsabilité, ce qui va dans la droite ligne de la politique qu’il souhaite mener. Comme tout cela se passe dans un contexte bien précis, où le président de la République est pratiquement devenu ‘‘dieu’’ pour certains dans le mauvais sens. Quand il y a des difficultés quelque part, c’est le président de la République, quand il y a le bonheur, cela est l’œuvre d’autres personnes. Nous au GG, avons remarqué que, malgré les résultats éloquents, palpables et visibles, il y a des gens qui veulent faire croire que rien n’a été fait dans le pays et que nous sommes dans la misère dans un contexte de situation tendue. Nous avons eu à vivre ce type de situation par le passé et nous en connaissons tous les conséquences pour notre pays. Au regard de cela, la majorité silencieuse, qui n’est pas focalisée sur le débat politique, mais qui n’est pas épargnée quand  les tumultes commencent, doit se mobiliser et c’est maintenant qu’il faut se mobiliser pour que la réalité de la situation soit sue de tous pour ne pas que personne ne puisse tromper qui que ce soit quand viendra le moment où les Ivoiriens doivent se mobiliser. Nous allons être le prolongement de l’Etat. Nous allons être ceux-là qui vont attirer l’attention du Gouvernement quand ça ne va pas quelque part. Mais dans le même temps, nous allons poser des actions citoyennes qui finiront de convaincre tout le monde. C’est autour de ces actions citoyennes que nous allons exposer notre vision aux populations, c’est pourquoi aujourd’hui, nous nous sommes contentés de remercier le maire, les populations et tout Gagnoa pour la mobilisation exceptionnelle et les exhorter à continuer à croire au président de la République qui est notre boussole et d’attendre qu’il nous indique notre référent qui sera un cadre compétent au service de la Nation ivoirienne. Pour l’heure, nous travaillons pour soutenir le président de la République et soutenir également le gouvernement qu’il a mis en place.

Que répondez-vous Monsieur le président à ceux qui disent que GG est déjà en campagne pour le Premier ministre Amadou Gon ?

Nous ne sommes en campagne pour personne. Nous constatons simplement que malgré les efforts du Gouvernement,  des personnes veulent faire croire que rien n’est fait dans le pays. Il est temps qu’on se lève pour rentrer partout pour présenter la réalité à nos populations et leur montrer ce qui est fait afin que cela soit apprécié par rapport à ceux qui parlent et qui font croire que rien n’a été fait alors qu’eux-mêmes ont été aux affaires. Ceci pour faire la comparaison entre les différentes époques. Je suis très bien placé pour le dire. Depuis le temps de Félix Houphouët Boigny, je travaille pour la Nation ivoirienne. J’ai donc été au sein de toutes les équipes qui se sont succédé dans le pays à des divers niveaux. En ce moment précis, nous sommes en mesure de faire la comparaison des époques. Le mensonge peut tenir un jour, mais ne peut pas tenir le lendemain. Il est temps que nous nous mettons au travail pour faire triompher la réalité et non le mensonge. Il faut que ce qui a été fait soit porté à la connaissance des uns et des autres et que nous soyons également à mesure de dire ce qui n’est pas possible de réaliser pour le moment. Nous sommes là pour accompagner le gouvernement dans ses actions.

Vous avez choisi le maire  élu Yssouf Diabaté comme coordinateur alors que la Cour suprême n’a pas encore proclamé  les résultats définitifs. Un recours a même été déposé sur la table de la Chambre administrative de cette juridiction. Vous venez de l’investir comme coordinateur, quelle sera l’action de GG pour donner plus de poids à son action ?

GG reste une porte d’entrée pour transmettre des messages aux plus hautes personnalités de ce pays. GG reste un creuset  où vous avez toutes les compétences. GG reste le cadre où les élus pourront mieux s’exprimer parce qu’ils auront accès à ceux qui gèrent l’administration et ceux qui sont responsables de la gestion de certains projets. Ils pourront avoir le cadre de dialogue pour poser leurs préoccupations. Non seulement, ils auront leur budget de fonctionnement de  leurs mairies, mais ils pourront aussi avoir d’autres concours. Le maire de Gagnoa vient d’être installé comme coordinateur départemental de GG, en dehors de son budget, vous allez voir l’impact de son adhésion au GG par les actions qu’il mènera quand il prendra les rênes de la municipalité. Sur la préoccupation liée à son élection que vous venez de soulever sur la question spécifique du contentieux qui a été déposé, nous venons de voir une réponse à ce contentieux à travers cette mobilisation extraordinaire à laquelle vous avez assistée. Cette réponse vient du peuple et le sens profond du choix de Gagnoa aux municipales réside en cela. Sur cette question du contentieux, le terrain nous a montré la réalité. Il faut donc attendre que les juristes se fondent sur leur décision. Mais pour nous, acteurs de développement, le maire choisi par la population de Gagnoa  reste Yssouf Diabaté. Il se mettra au travail pour que Gagnoa soit gagnante.

Question au maire Yssouf Diabaté

Monsieur le maire, vous venez d’être installé coordinateur départemental du GG, nous avons vu une mobilisation extraordinaire. Le défi semble être lourd pour vous nouveau élu. Quelle seront alors vous astuces pour conduire à bien la mission qui vient de vous être confiée par le président national de GG ?

C’est vrai, la mission ne sera pas  facile. Mais quand   l’on est entouré et encadré par des hommes  chevronnés comme le président Diaby que j’appelle affectueusement mon père, il n’y a pas de raison de s’inquiéter. Avec cette investiture, nous allons nous mettre à la tâche pour véhiculer le message du Premier ministre. Après cette investiture, nous n’allons pas dormir sur nos lauriers. Nous allons nous mettre résolument au travail. Vous avez vu le monde qui est sorti pour assister à cette investiture. Cela veut dire que les attentes sont fortes. Mais nous allons profiter de ce mouvement pour faire davantage plaisir à nos populations. Nous allons beaucoup nous inspirer de l’expérience du président Diaby qui a été candidat unique à Samatiguila. Nous connaissons tous la coutume des Diaby, s’il a été reconduit pour un second mandat, c’est parce qu’il travaille. Nous allons donc nous greffer à lui pour faire plaisir à nos populations.